JOURNÉE NATIONALE DE L’ARBRE : “Plantons la vie”

octobre 25th, 2007

L’arbre est à l’honneur aujourd’hui ! Plusieurs organismes publics et privés, associations et scouts se rallieront, l’espace d’une journée, pour la plantation d’un arbre ou d’une haie. Une journée consacrée à la promotion de la vie… Cette célébration vient consolider le plan de reboisement national (PNR), initié par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, et la Direction générale des forêts.

Le lancement de projets de plantation d’espaces verts et de ceintures vertes, conférences sur l’importance socioéconomique des reboisements, campagnes de sensibilisation et de vulgarisation, expositions et portes ouvertes seront, entre autres, organisés à travers le territoire national. De grande envergure, le plan national tend à «revitaliser» et développer des formations forestières. Ces dernières participeront à assurer un équilibre physique et écologique.

Il faut dire qu’avec un faible taux de boisement estimé à 11%, soit une surface globale de 4,1 millions d’hectares de forêts et maquis, cet équilibre est encore difficile à atteindre. Plusieurs facteurs écologiques et humains sont à l’origine de cette difficulté. Les principales contraintes demeurent les précipitations irrégulières et inégalement réparties à travers le territoire national, un grand écart de température entre les saisons chaudes et froides qui caractérisent le milieu naturel algérien.

Toutes ces irrégularités climatiques fragilisent, limitent et rendent difficiles nos ressources et rendent les sols vulnérables. A cela s’ajoutent le manque de civisme et la spoliation de terres agricoles, exploitées dans un urbanisme «sauvage » qui asphyxie la population. Sans oublier la multiplication des risques d’incendies.

Faudrait-il rappeler les milliers d’hectares de surfaces forestières réduites en cendres ces dernières années ? Ces faits expliquent amplement le rétrécissement des surfaces de plantations et des forêts. A cet effet, le programme palliatif de reboisement contribuera dans la lutte contre la désertification et participera à la création de puits de carbone.

Grâce à ces derniers, les émissions des gaz à effet de serre, causées par la destruction du couvert forestier, seront atténuées. Dans cette optique, le PNR vise l’accroissement du potentiel de séquestration de carbone. L’objectif principal du plan national de reboisement serait d’atteindre 1 245 900 ha.

W. Z.

Le FFS défie Zerhouni : IL INVITE LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR A UN DÉBAT PUBLIC

octobre 25th, 2007

Visiblement excédé par les propos du ministre de l’Intérieur qui qualifie d’«assertions» les dépassements répertoriés par le FFS pendant le dépôt des candidatures en vue des élections locales, le FFS répond à Zerhouni en l’invitant à un débat public et télévisé arbitré par une instance indépendante.

Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Karim Tabbou, le premier secrétaire du Front des forces socialistes affirme que «le FFS assume les témoignages et les présomptions qui ont été présentés devant le chef du gouvernement en sa qualité de premier responsable de l’administration» ajoutant qu’il détenait «des preuves irréfutables sur les dépassements graves de l’administration envers les listes FFS et qu’il est disposé à comparer et à recouper et opposer ces témoignages, ces présomptions, ces preuves aux allégations inqualifiables du ministère de l’intérieur ».

Documents officiels à l’appui, le premier secrétaire du parti a tenu à démontrer, au cas par cas, que le ministre de l’Intérieur a avancé des contrevérités. «A M’sila où Zerhouni affirme que nos représentants ne se sont pas présentés à la Wilaya, nous détenons le P-V de l’huissier de justice de l’administration qui atteste qu’ils étaient sur place dès 21h30. A Ghardaïa, 9 candidats ont vu leurs dossiers rejetés, car représentant une menace pour l’ordre public. Il s’agit en fait de personnalités du mouvement associatif connus pour leurs activités.

A Tissemsilt, contrairement à ce que dit Zerhouni, il s’agit d’une liste comportant 4 personnes d’une même famille et là encore, le règlement stipule que l’administration rejette leurs dossiers et non toute la liste», a expliqué Tabbou qui dit préférer les preuves aux insultes et qui «s’interdit et interdit à l’ensemble de ses militants de monter sur les rings des insultes et des coups bas». Selon Karim Tabbou, les desseins du ministre de l’Intérieur sont clairs et visent «un ciblage des wilayas où le FFS avait toutes les chances de remporter des sièges. L’enjeu est d’ordre géopolitique.

L’administration veut avoir la mainmise sur les APC en vue de préparer la succession du régime». Le FFS qui s’est vu refuser huit listes APC, sept listes APW et 767 dossiers de candidatures, avait rencontré le chef du gouvernement qui avait pris acte des doléances du parti sans trop s’engager. A la suite de cette entrevue, le ministre de l’Intérieur a répondu au parti estimant ne pas comprendre le pourquoi de telles «assertions».

A ce dernier, le FFS répond que «les motifs de rejet vont des troubles à l’ordre public jusqu’aux problèmes d’antécédents judiciaires» ajoutant que «contrairement aux affirmations officielles qui proclament que les dossiers sont étudiés par les instances habilitées, telles que la justice et l’administration, les listes de candidatures se voient passer par le filtre des services de police», ce qui fait craindre au FFS un véritable recul en matière de libertés. «Le chemin est encore long pour atteindre un fonctionnement normal des institutions. Un fonctionnement qui soit régi par des règles et des lois applicables, imposables et opposables à tous».

N. I.

RENCONTRE EURO-MAGHRÉBINE : Béjaïa, carrefour de la communication publicitaire

octobre 25th, 2007

Des spécialistes et des experts venus de différents pays d’Europe et du Maghreb ont donné des conférences sur les relations médias/annonceurs.

Dans le but de mettre au courant les différents acteurs sur le rôle de la communication publicitaire dans les médias, notamment ceux lourds et leur relation avec les entreprises, deux journées d’information euro-maghrébines ont été organisées durant ces deux derniers jours au niveau de la Maison de la culture de Béjaïa, à l’initiative de RH. International Communication, et ce, sous le haut patronage des ministères du Commerce et de la Culture. En effet, plusieurs parties ont pris part à cette manifestation dont des entreprises nationales et étrangères.

Les objectifs assignés par les organisateurs à cette grande manifestation, la première du genre en Algérie, se veulent un espace pour débattre des stratégies et des enjeux universels de la publicité et surtout du développement et de l’évolution des techniques publicitaires, notamment l’éthique ainsi que la qualité des produits, avec le respect des normes de sa commercialisation, les soldes et la concurrence, l’évolution de la télévision ainsi que la pub sur le net.

À cet effet, des spécialistes venus de différents pays d’Europe et du Maghreb ont pris part à ces journées d’information à travers la présentation des conférences portant sur plusieurs thèmes. C’est le cas de celle présentée par M. Jacques Billes, en sa qualité de professeur à l’université de Paris II, Sorbonne (France). Cette conférence a porté essentiellement sur les stratégies et les enjeux mondiaux de la publicité.

Il estime que pour permettre aux médias lourds d’être à jour avec les enjeux mondiaux de la publicité, il est exigé des partenaires de la communication de s’ouvrir sur le monde avec le renforcement des relations avec les entreprises étrangères et la maîtrise de l’outil de la communication, notamment en ce qui concerne l’adaptation des textes. Un autre intervenant, en l’occurrence M. Ali Bakali, en sa qualité de président-directeur général de la Régie 3 du Maroc, a parlé de l’évolution du métier de régie publicitaire.

D’autres interventions ont été faites aussi par d’autres acteurs et spécialistes dans le domaine, à l’instar de Guy Tollet, en sa qualité de directeur de publicité du groupe France Télécom, qui a axé son intervention sur la représentation extralocalement des télévisions du Maghreb, à travers les objectifs et les perspectives. Par ailleurs, le responsable du ministère de la Communication en Algérie, en l’occurrence Ahmed Bessikha, qui a pris la parole, a insisté beaucoup plus sur le rôle de ces journées d’information pour le secteur de la communication publicitaire et les médias dans les différents pays du Maghreb et d’Europe, afin de procéder à des échanges qui seront bénéfiques pour les différents partenaires de ce domaine.

Par ailleurs, les travaux se sont poursuivis dans la journée d’hier, avec d’autres communications qui porteront notamment sur l’évolution de la publicité télévisée, la structure du marché publicitaire marocain et les relations ainsi que la gestion de la pub sur internet. En plus, des travaux d’ateliers sont au programme des ces journées d’information sur le thème “L’annonceur face à ses droits, les relations médias et le commerce extérieur”.

L’HACèNE HAMA

Le président du conseil national de l’ordre des médecins : “La roquia et la hidjama ne sont pas des modules de médecine”

octobre 25th, 2007

Le premier responsable du conseil de l’Ordre des médecins précise néanmoins que la prise en charge de ce phénomène incombe, entre autres, au ministère de l’Intérieur.

Lors de son passage hier au Forum d’El Moudjahid, le Dr Bekkat Berkane Mohamed, président du Conseil national de l’Ordre des médecins a tenu à rappeler les prérogatives de l’organisation dont il est actuellement le premier responsable. C’est ainsi qu’il rappelle que le conseil de l’Ordre veille au respect de la déontologie médicale par tous les médecins. Quant aux “charlatans” qui soignent par des plantes et autres spécialistes de la roquia et de la hidjama, le Dr Bekkat affirme qu’“il s’agit là d’un problème que doivent prendre en charge les pouvoirs publics. La roquia et la hidjama ne sont pas des modules enseignés dans le cursus de la formation médicale. Le conseil de l’Ordre ne peut intervenir que si ces deux pratiques sont prodiguées par des médecins dans leur cabinet. Dans ce cas précis, nous interviendrons pour demander aux autorités compétentes de procéder à la fermeture desdits cabinets”.

Par ailleurs, il révèle avoir saisi officiellement le ministère de l’Intérieur pour interdire la tenue d’une pseudo université de la “roquia scientifique” organisée par un Égyptien résidant à Boston. Il regrette aussi que la télévision ait donné du crédit à cet événement. Le même intervenant reproche par ailleurs aux journaux de permettre le passage de publicités relatives à des guérisseurs qui promettent de soigner des maladies qui relèvent pourtant de la médecine conventionnelle.

Il évoquera par ailleurs la situation de certains médecins étrangers exerçant dans certaines cliniques privées. “Quand bien même ces praticiens sont autorisés par le département de la Santé, pour notamment réaliser des interventions à cœur ouvert pour limiter les transferts des soins à l’étranger, il n’en demeure pas moins qu’ils sont dans l’illégalité, tant qu’ils ne s’inscrivent pas au tableau de l’Ordre, seul organisme habilité à permettre l’exercice de la médecine en Algérie”, précise-t-il. Il évoque le cas de ces chirurgiens étrangers et notamment des équipes polonaises qui viennent opérer tous les samedi et dimanche dans des cliniques privées algériennes et qui repartent chez eux aussitôt le week-end terminé. “Un chirurgien doit assurer le suivi de ses opérés. Je ne vois pas comment une fois l’acte accompli, le chirurgien peut-il abandonner son patient”, s’interroge le Dr Bekkat Berkane. Il rappelle que seule son organisation peut donner l’accord d’exercer la médecine en Algérie et cela après approbation des diplômes présentés.

Il citera l’exemple de plus de 3 000 médecins algériens aux compétences approuvées et qui ne trouvent pas de travail en France, car le conseil de l’Ordre, souverain dans ce pays, leur refuse de reconnaître l’équivalence de leurs titres avec les diplômes délivrés par les universités de l’Hexagone. Il annonce ensuite la tenue le 1er novembre prochain du Forum euroméditerranéen des Ordres médicaux, à l’hôtel Hilton à Alger. Ce congrès, placé sous le haut patronage du président de la République, verra la participations de 11 pays européens et de 9 pays arabes.

Lors de ce congrès, les participants aborderont des sujets relatifs à la déontologie et à l’éthique médicales. Les congressistes saisiront cette occasion pour échanger leurs expériences. Ces travaux sont considérés comme un préambule quant à la solution prochaine de certains obstacles : comme la reconnaissance réciproque des diplômes délivrés par les universités des pays méditerranéens. Toujours pendant ce forum, les participants débattront des questions relatives à la bioéthique. Il citera la loi algérienne qui n’autorise l’avortement que lorsque la vie de la mère est en danger.

“En Tunisie, l’avortement devient un acte médical quand le fœtus n’a aucune chance de survie. Par ailleurs, pourquoi l’Algérie, qui a autorisé les avortements aux femmes victimes de terrorisme, le refuse aujourd’hui au femmes violées”, dit-il encore. Sans défendre aucune option, il souhaite un vrai débat sur le sujet à tous les niveaux de la société. Il termine son intervention en invitant les autorités compétentes à trouver des solutions adéquates aux médecins en chômage, et il préconise pour cela l’augmentation du nombre de places des spécialités pour résorber le chômage des praticiens pour lesquels l’État a déboursé des sommes colossales pour les former.

SaÏd Ibrahim

Cinq attentats suicide en six mois : Le kamikaze, ce nouvel ennemi

octobre 24th, 2007

Alger, le 11 avril 2007. Deux attentats suicide d’une violence extrême ébranlent la capitale et réveillent les vieux démons du terrorisme. Le Palais du gouvernement et le siège de la division est de la police judiciaire ont été littéralement soufflés par deux « bombes humaines ».

Le bilan est lourd : 30 morts et plus de 200 blessés. Le terrorisme, dans sa folie meurtrière, venait par ces opérations spectaculaires – fortement relayées par les médias du monde – de franchir une étape supplémentaire : l’attentat suicide. Un pas de plus dans l’horreur. Fraîchement rebaptisé « organisation Al Qaïda au Maghreb islamique », le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) signe son premier attentat kamikaze. Abdelmalek Droudkel, dit Abou Mossaab Abd El Wadoud, l’« émir » national du groupe, annonce dans son communiqué diffusé quelques heures après l’attentat, la « bonne nouvelle » aux Algériens : « (…) Et voilà que nous annonçons la bonne nouvelle à la nation de l’Islam (celle) du départ de trois istishadiyins pour exécuter une expédition qui est la première du genre (…) », indique le sinistre Droudkel. Plus loin, il annonce de futures opérations semblables : « Ayez la nouvelle de la venue des jeunes de l’Islam qui aiment la mort et le martyre comme vous aimez la vie de débauche (…). » Ces « cavaliers du martyre » s’appellent Boudina Merouane, alias Mouadh Ben Jabel, le kamikaze du Palais du gouvernement, 28 ans, issu du quartier populaire de La Montagne (Bourouba) dans la banlieue est d’Alger. Un « garçon sans histoire », selon ses voisins du quartier Al Kahf (La grotte). récidive Le second kamikaze, qui s’est fait exploser contre le commissariat de Bab Ezzouar, est Mouloud Hocine Benchihab. Le troisième, Zobir Abou Sajeeda, 34 ans, originaire de Tiaret, a préféré abandonner son véhicule bourré d’explosifs dans le quartier chic de Hydra, non loin du siège d’une ambassade (ou de la résidence du DGSN, selon certaines sources). Il sera arrêté en août par les services de sécurité et participera à l’attaque kamikaze contre un poste militaire à Lakhdaria, en convoyant le véhicule piégé. Passées la stupéfaction et la panique générales, les « jeunes recrues » du GSPC, dont on dit qu’elles étaient « inconnues » des services et « sans antécédents judiciaires » récidivent trois mois après le double attentat d’Alger. Lakhdaria, le 11 juillet. Les cendres encore fumantes du double attentat d’Alger, une caserne de l’armée située sur la RN5 essuie une attaque kamikaze. Un camion frigorifique, similaire à celui qui livre quotidiennement des produits alimentaires à la garnison explose à l’intérieur de la caserne après avoir franchi le poste de police. Dix militaires, dont des appelés du contingent, y laissent la vie, et ce, à quelques jours de la fin du service militaire et 35 d’entre eux ont été blessés. Au volant du camion de la mort, Mohamed Hafid, alias Soheib Abou Al Malih, âgé d’une vingtaine d’années, originaire de Bordj Menaïel, et qui avait rejoint le maquis un mois auparavant en compagnie de quatre de ses jeunes camarades. Le ministre de l’Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, indiquait que désormais « il n’était pas exclu que des groupes armés se livrent à de pareilles attaques ». Le ministre donnait l’impression d’avoir « révisé » ses positions quant à la réalité de la menace kamikaze. A Alger, trois mois auparavant, M. Zerhouni affichait une autre mine. A propos du double attentat kamikaze du 11 avril, il tentera de relativiser et d’accréditer la thèse du « kamikaze qui s’est fait exploser… à distance ». A son insu même. Et sur le ralliement annoncé du GSPC à Al Qaïda, il déclare ne pas vouloir faire le distinguo entre les deux organisations criminelles. « C’est Moussa El Hadj, El Hadj Moussa (blanc bonnet, bonnet blanc) », lançait-il après l’attentat, invitant les terroristes à se rendre ou à… se suicider.
Septembre des kamikazes

Batna, le 6 septembre. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, venait clore son périple de « précampagne » dans les départements de l’est du pays. Son convoi a été la cible loupée d’un kamikaze qui s’est fait exploser au milieu de la foule, une vingtaine de minutes avant l’arrivée du cortège présidentiel. Le kamikaze est « identifié » quelques heures après l’attentat, a indiqué le ministre de l’Intérieur, comme étant Belazreg Houari, alias Abou Mokdad Al Wahrani, 28 ans, originaire de l’ouest du pays. L’attentat a fait 22 morts et 107 blessés. Le président de la République dont sa personne est prise pour la première fois pour cible, retourne habilement la situation en sa faveur. L’appel à la mobilisation de la société contre les attentats kamikazes (intervenu à la veille de la rentrée sociale survoltée) s’est transformé en manifestation de soutien pour le Président et sa politique de réconciliation nationale. Deux jours après, soit le 8 septembre, les kamikazes du GSPC frappent aux portes d’Alger. Un casernement des garde-côtes à Dellys (Boumerdès) est attaqué avec un camion chargé d’explosifs. Au volant du véhicule piégé, Nabil Belkacemi, collégien de 15 ans et enfant du quartier populeux de Bachdjarah. Il se donnera Abou Mossâab Zarkaoui comme nom de guerre, en hommage sans doute à l’ex-chef d’Al Qaïda en Irak, exécuteur des trois diplomates algériens à Baghdad. L’attentat suicide qui fera 30 morts et 47 blessés intervient presque une année après le ralliement du GSPC à l’organisation Al Qaïda, le 11 septembre 2006. Propulsée au-devant de la scène, la figure juvénile de l’auteur de l’attentat a stupéfait plus d’un. Issu d’une famille moyenne, Nabil Belkacemi est réputé dans sa cité des Fonctionnaires comme un « garçon sans histoire » et « apolitique », un adolescent très estimé par sa famille et ses voisins. Sa fréquentation assidue de la mosquée du quartier Apreval et de son sulfureux imam, le conduira dans les bras du GSPC. Quelques semaines avant les examens du BEM, il séchera les cours et rejoindra définitivement les maquis avec des amis à lui, dont le fils de Ali Benhadj. Le septembre des kamikazes n’est cependant pas arrivé à son terme. Le 21 survient le troisième attentat suicide du mois. Un convoi escorté transportant deux ingénieurs français et un autre italien, employés de l’entreprise française Razel, est attaqué par un kamikaze à Lakhdaria.
Les USA et l’Africom

Les trois étrangers ainsi que six membres de l’escorte, des gendarmes, ont été blessés. L’attentat intervient au lendemain de l’appel lancé par le n° 2 d’Al Qaïda, Ayman Al Zawahiri, à « débarrasser » le Maghreb des Français et des Espagnols installés dans les anciennes colonies d’Afrique du Nord. Fait troublant, l’ennemi « historique » et traditionnel d’Al Qaïda, les USA, n’est plus au cœur des prêches incendiaires des chefs d’Al Qaïda. Parallèlement, les USA poursuivent leur forcing afin de trouver un pays d’accueil pour l’Africom. Le projet de commandement américain pour le continent, consistant à installer des bases militaires en Afrique et le déploiement d’une force de 25 000 hommes rencontre depuis son annonce l’hostilité de nombreux Etats africain dont l’Algérie, l’Afrique du Sud et la Libye. Présenté par les médias français comme l’« ennemi algérien de la France », Droudkel, en sous-traitant zélé d’Al Qaïda au Maghreb, mettra sa menace à exécution. Les retombées sont immédiates. Des entreprises françaises se mettent presque aussitôt au rapatriement d’une partie de leur personnel comme ADP (aéroports de Paris), prétextant des menaces d’enlèvement et créant un mouvement de panique chez les autres investisseurs étrangers. A la suite de ce dernier attentat, le parquet de Paris ouvre une « enquête » dans ce qui fut autrefois un département français, l’Algérie. Les investigations furent confiées aux services de renseignements français, la DST. Une semaine avant l’attentat, soit le 17 septembre, le Département d’Etat américain alertera ses ressortissants résidant en Algérie ou désirant s’y rendre, qu’ils doivent « évaluer attentivement les risques posés à leur sécurité personnelle ». L’avertisseur soulignait que la situation sécuritaire en Algérie restait caractérisée par « des attaques terroristes soutenues, y compris des attaques à la bombe, des faux barrages, des enlèvements, des embuscades et des assassinats qui surviennent régulièrement ».

Aziri M.

… Un jour, tu seras kamikaze, mon fils !

Presque mille ans séparent Hassen Iben Sabah, fondateur en Iran de l’Ordre des Assassins (vers 1091) et Droudkel, alias Mossaâb Abdelwadoud, chef actuel du Groupe salafiste pour la prédication et le combat en Algérie.

Les deux hommes ont cependant plus que l’âme d’assassin en partage, car dans la course au pouvoir, ils ont une stratégie politique commune basée sur la terreur, l’assassinat politique, et ce qui est appelé aujourd’hui l’attentat suicide. Avec le froid du théoricien de la terreur, cheikh Hassen Iben Sabah traçait pour ses adeptes les objectifs : « Il ne suffit pas d’exécuter et de terroriser, disait-il. Il faut aussi savoir mourir. Car si en tuant nous décourageons nos ennemis d’entreprendre quoi que ce soit contre nous, en mourant de la façon la plus courageuse, nous forçons l’admiration de la foule. Et de cette foule, des hommes sortiront pour se joindre à nous. » Surprenant retour d’écho 916 ans après, le 11 avril 2007 à Alger. Un de ces sinistres adeptes, le chef du GSPC, Mossaâb Abdelouadoud, revendiquait le double attentat suicide avec une voix qui lui vient du passé : « Nous disons aux renégats et à leurs maîtres croisés : ayez la nouvelle de la venue des jeunes de l’Islam qui aiment la mort et le martyre comme vous aimez la vie de débauche et de délinquance ; par Allah, nous ne déposerons nos épées ni nous ne savourerons la vie, jusqu’à ce que nous libérions chaque pouce de la terre de l’Islam de tout croisé et de tout renégat et collaborateur (avec l’ennemi), et jusqu’à ce que nos pieds foulent notre Andalousie perdue et notre Jérusalem bafouée (communiqué du GSPC le 11 avril 2007, ndlr) ». Et l’attentat suicide fut… Ce jour-là, 30 morts et plus de 200 blessés. Chez le voisin de l’Est, la Tunisie, l’opération suicide estampillée du sceau d’Al Qaïda s’était manifestée bien avant. Djerba, un certain 11 avril 2002. Le premier attentat suicide au Maghreb prend pour cible une synagogue, ensuite la ville marocaine, Casablanca, des kamikazes se font exploser dans de grands hôtels et restaurants. Les opérations suicide n’ont cessé depuis de se démultiplier. Certains spécialistes y voient la conséquence directe de l’alliance du GSPC avec Al Qaïda (annoncée le 11 septembre 2006 par Aymen Zawahiri, le numéro 2 d’Al Qaïda), d’autres en minimisent l’impact. Scott Atran, anthropologue et psychologue à l’université du Michigan, est de ceux-là. Le chercheur et spécialiste en phénomène kamikaze écarte d’emblée tout lien structurel entre le GSPC et Al Qaïda. « Al Qaïda n’est qu’un logo », dit-il.

Chiite ou sunnite ?

Depuis la neutralisation de ses principaux leaders, Al Qaïda a cessé d’être une « entité opérationnelle ». Pour ce qui est du recours quasi-systématique à l’attentat suicide, l’universitaire américain l’attribue à la nature de l’islamisme militant, une « idéologie sans espoir ». Tout comme l’ont été, selon lui, toutes les idéologies utopistes durant les 100 dernières années, à l’exemple du colonialisme, du communisme, du socialisme, du nationalisme socialiste, du fascisme, de la libérale démocratie, etc. La « faiblesse » des mouvements, comme l’est le GSPC, le force à adopter l’attentat suicide qui lui garantit une existence médiatique certaine. « Le terrorisme s’oxygène aux médias », affirme le spécialiste. Le GSPC, avec cinq attentats suicide « réussis » en moins de six mois, dont trois rien qu’au mois de septembre, (pas loin de la moyenne mensuelle enregistrée par les branches d’Al Qaïda en Irak, en Afghanistan et au Pakistan), est-il réellement un groupe terroriste « désespéré » ? Cela témoigne en tous cas de la situation de faiblesse du GSPC, explique le journaliste et spécialiste de la mouvance islamiste, H’mida Layachi. Selon lui, le choix de la méthode des « âmalyates istichehadya » (opérations martyres) est dicté par la réalité du groupe terroriste, « affaibli militairement et par les divisions internes nées de la charte pour la réconciliation nationale ». Ces divisions auraient atteint leur paroxysme avec l’adoption de la méthode de l’attentat suicide opérée à la faveur du djihad sous la bannière d’Al Qaïda. Cela étant, précise H’mida Layachi, on ne peut comprendre le phénomène « kamikaze » en Algérie si on ne reprend pas la composante islamiste depuis la fin des années 1980. Dans celle-ci, il faudrait distinguer, d’après Layachi, trois générations. La première, dit-il, c’est celle des chefs « idéalistes », des « chouyoukh ». Les « romantiques » de la « Daoula islamia » ont vite été balayés par la « génération des émirs » de 1993 à 1997, pilotée successivement par des déserteurs de l’armée, des Afghans et des émirs qui étaient des ex-voyous. On ne peut isoler non plus le phénomène kamikaze du développement de l’islamisme et du terrorisme international. H’mida Layachi rappelle que l’opération suicide, aâmalia istichehadya, avant qu’elle ne devienne la griffe et le label d’Al Qaïda, est passée des courants religieux à d’autres. L’histoire, souligne-t-il, témoigne combien l’idée de l’opération martyre a fait du chemin, passant du chiisme aux Frères musulmans avant d’être inoculée à la salafia djihadia. Le premier attentat kamikaze moderne a été perpétré au Liban en décembre 1981 par le Hezbollah. La cible désignée par les commanditaires présumés de l’attentat, les mollahs d’Iran, était l’ambassade d’Irak à Beyrouth. De 1982 à 1985, le Liban connaîtra plus d’une quarantaine d’attentats suicide. H’mida Layachi indique que c’est l’aile dissidente des Frères musulmans égyptiens qui était la première à recycler le procédé kamikaze avant de l’inoculer à la salafia (sunnite). Pour rendre « licites » les opérations kamikazes, les terroristes « salafistes » du GSPC, faute de produire leur propre littérature en la matière, recourent aux « textes fondateurs » produits par des oulémas djihadistes d’Orient. H’mida cite parmi eux le cheikh Al Ghamidi. Au Maghreb, et depuis l’attentat suicide de Djerba, qui constitue la première manifestation du phénomène kamikaze dans les pays d’Afrique du Nord, les spécialistes, comme l’opinion publique des trois pays, ne cessent de s’interroger sur les motivations et les ressorts conduisant souvent de très jeunes recrues de la mouvance djihadiste à se porter candidats au martyre. Le phénomène interpelle plus d’une conscience et à plus forte raison lorsque celui-ci devient une « stratégie guerrière », comme c’est pratiquement le cas en Algérie depuis avril 2007. Au lendemain des attentats kamikazes de Casablanca le 16 mai 2003, l’écrivain marocain, Tahar Benjelloun, s’interroge dans sa chronique (publiée dans le journal Le Monde) : « Comment procèdent les recruteurs de la mort ? De quel pouvoir magique disposent-ils pour convaincre des adolescents de se donner la mort en tuant des innocents ? Comment parvient-on à se désister de soi-même, à se retirer de son corps et à l’offrir dans un brasier de sang à une mort certaine emportant dans un élan le maximum de personnes se trouvant dans le lieu et le moment désignés par des commanditaires masqués ? Comment passe-t-on de l’instinct de vie à la passion de la mort ? Pourquoi les jeunes Brésiliens des favelas qui vivent dans une misère noire ne deviennent-ils pas des kamikazes ? Parce qu’ils ne sont pas de culture musulmane, ce qui ne les empêche pas de commettre des délits avec une grande violence. » Autant de questions qui actuellement taraudent nombreux Algériens surtout quand ils repensent à la figure juvénile du kamikaze de Dellys, le 21 septembre dernier.

Phénomène de société, phénomène à la mode

Pour le sociologue Nacer Djabi, spécialiste de la violence urbaine, le recours à la méthode du kamikaze est devenu un phénomène à la mode. Avec le concours capital des chaînes satellitaires arabes, d’Internet et sur fond de conflits majeurs comme la guerre en Irak ou la guerre livrée contre les Palestiniens, l’acte kamikaze subjugue les foules juvéniles et attire vers lui de nombreux candidats au martyre. Dans le cas de l’Algérie, précise l’universitaire, l’apparition des kamikazes est à interpréter d’abord comme une preuve de faiblesse des groupes terroristes. « Recruter des adolescents est la preuve que les maquis sont en mal de reproduction, de mobilisation. » Son collègue et chercheur au CREAD, Zoubir Arrous, estime, quant à lui, les risques que le GSPC aille dans le sens de l’intensification de ce type d’attentats assez élevé, même si celui-ci se trouve être en « phase terminale ». La crainte viendrait du fait que le pays renferme, selon lui, un « gisement inépuisable » en candidats aux opérations suicide. En juin dernier, 13 « candidats » kamikazes, âgés de 13 à 18 ans, ont été condamnés par le tribunal de Boumerdès à 3 ans de prison avec sursis. Les services de police au Maroc ont démantelé, un mois auparavant, un réseau djihadiste composé de 20 jeunes candidats kamikazes. H’mida Layachi affirme avoir tout récemment récolté le témoignage d’un jeune « déserteur » des maquis du GSPC qui lui a avoué avoir rencontré une centaine de jeunes recrues toutes candidates à l’opération suicide. La nouvelle donne indubitablement froid dans le dos. L’attirance et l’engouement que suscitent les opérations suicide s’expliquent, selon H’mida, par le rôle déterminant que jouent les sites de propagande djihadiste et certains médias arabes qui entretiennent le flou sur les actes relevant de la « résistance » à l’envahisseur et au terrorisme. La propagande djihadiste a démontré, constate-t-il, toute son efficacité au point de transformer l’auteur d’un attentat suicide en « héros » des temps modernes. En Algérie, dit-il, même si le discours officiel ne l’admet pas encore, Al Istichadi est mis sur un piédestal, adulé et mystifié par les foules. Zoubir Arrous trouve, quant à lui, au phénomène des motivations socioéconomiques : « La pauvreté, le chômage, l’absence de perspectives, l’éclatement de la cellule familiale sont autant de ferments pour une situation explosive. » Une « fragilité » remarquablement exploitée par les islamistes ultra et par les recruteurs des groupes terroristes qui transforment le jeune en bombe humaine. Le sociologue fait remarquer que les auteurs de ces attentats sont les « premières victimes » du discours haineux et nihiliste distillés par ces derniers. « Ils n’ont pas choisi, car ils ont été compromis par ceux qui développent une interprétation erronée de la religion, qui versent dans le takfir (…) » « Ce sont des jeunes complètement désabusés, ajoute-t-il, désappointés et blasés et qui se donnent la mort pour un rien ». Le taux élevé de suicide chez les jeunes est, selon lui, très révélateur. « Les Algériens se suicident de plus en plus et par différents procédés : ils se pendent, se flinguent, se jettent du haut d’un pont, d’un immeuble, par el harga (émigration clandestine) sur des barques de fortune. » Le « mal-être » algérien se découvre sous ses effroyables expressions. Phénomène en vogue, celui des harraga, a atteint ces dernières années des proportions plus qu’inquiétantes. Les forces navales algériennes ont révélé fin septembre, qu’entre 2005 et 2007, plus de 2340 candidats à l’émigration clandestine ont été interceptés en pleine mer ou sur les côtes algériennes. 1302 ont été secourus au large et sauvés d’une mort certaine, tandis que les autres ont été interceptés sur les côtes au moment où ils s’apprêtaient à embarquer. En 2007 et jusqu’à septembre dernier, 918 harraga ont été sauvés, et 1382 jeunes harraga ont été interceptés. Autre manifestation du désespoir, le suicide. En Algérie, on recense un suicide toutes les 12 heures, selon une étude de la Gendarmerie nationale. La même étude qui reprend des statistiques officielles entre 1999 et 2005 indique que le taux de suicides a connu un « bond effrayant », passant de 0,94 en 1999 à 2,25 pour 100 000 habitants en 2003, soit 3709 cas de suicide, dont 2785 hommes et 1423 tentatives de suicide dont 848 femmes. Les sociologues s’accordent à relier ces phénomènes de société. Mlle Boukaoula, la responsable de la cellule d’écoute psychologique de la Gendarmerie nationale, initiatrice de rencontres de sensibilisation des jeunes contre la propagande dijhadiste menée durant le Ramadhan dans un lycée de Bab El Oued, met en avant la « démission » des parents face à la montée du discours faisant l’apologie du terrorisme et de l’attentat suicide.

Harraga-kamikaze ou la suicide attitude

Le nombre de jeunes rejetés chaque année par l’école algérienne est tout aussi ahurissant. Environ un demi-million de déscolarisés chaque année, selon Osmane Redouane, le porte-parole du syndicat autonome, CLA. Désignés à tort ou à raison comme des « fabriques » potentielles de terroristes, l’école et la mosquée algériennes ont fort à faire avec cette image négative qui leur est collée bon gré, malgré gré. Si « négative » que Aboubakeur Benbouzid et Bouaballah Ghlamallah, respectivement ministres de l’Education nationale et des Affaires religieuses, s’étaient sentis après les derniers attentats kamikazes, contraints à briser le silence. Lors de sa dernière sortie algéroise, M. Benbouzid met en avant comme argument de défense l’attentat kamikaze de Dellys. Devant la presse, le ministre de l’Education a « promis » d’expurger aussi bien l’école de ces « talibans » que les livres et manuels scolaires de toutes les références à l’Islam militant et rétrograde. Le ministre des Affaires religieuses s’est, quant à lui, fondu en mille explications pour défendre les lieux du culte (et les imams) assimilés à des laboratoires où se fabriquent les commandos suicide. Le cas de l’imam, « disparu » de la mosquée de l’Apreval (Kouba), à qui est prêté un rôle décisif dans le recrutement et l’endoctrinement de jeunes kamikazes, comme Nabil Belkacemi, reste édifiant. Mais pour Bouabdellah Ghlamallah, il ne s’agit que d’« une hirondelle qui ne fait pas le printemps ». Tout en reconnaissant l’existence d’un discours « extrémiste » au sein de certaines mosquées, le ministre réfute l’accusation selon laquelle les lieux de prières aient été impliqués dans le recrutement des auteurs d’attentat suicide. D’après lui, le recrutement des kamikazes ne se fait pas à l’intérieur des mosquées, mais par l’entremise du « milieu de la drogue ». Dans le même entretien, le ministre des Affaires religieuses affirme que l’Etat a pris des « mesures » pour reprendre aux salafistes notamment le contrôle des mosquées et surtout les mosselas (salle des prières non autorisée). Et en Algérie, il y a quelque 14 500 mosquées à surveiller de près.

Aziri M.

Les attentats suicide en hausse dans le monde

Les attentats suicide sont en nette augmentation, depuis 1980, dans le monde et impliquent de plus en plus d’adolescents, en tant qu’auteurs, mais aussi victimes de ces actes, affirment des spécialistes américains du terrorisme.

« L’attentat suicide vise à tuer le maximum de personnes au sein de tel ou tel groupe ciblé, son objectif étant de causer la peur et le chaos susceptibles d’entraîner une évolution politique d’un type ou d’un autre », a affirmé Robert Pape, politologue à l’université de Chicago et directeur du projet de Chicago sur le terrorisme par suicide, cité par le département d’Etat. Selon les statistiques du centre national antiterroriste des Etats-Unis, le nombre d’enfants victimes de ces attentats a augmenté de plus de 80% en 2006 par rapport à 2005, avec plus de 1800 enfants tués ou blessés en 2006. Selon M. Pape, les adolescents âgés de 15 à 18 ans représentent environ le cinquième des kamikazes. Il souligne par ailleurs que le recrutement de femmes qui représentent un cinquième environ des auteurs d’attentats suicide et d’adolescents « suit la stratégie fondamentale qui est d’éviter de se faire rapidement repérer par les forces de l’ordre ». Selon Marc Sageman, médecin de formation et chercheur indépendant en matière de terrorisme, la majorité des terroristes d’Al Qaïda, plus de 80% des auteurs d’attentats, sont issus de familles aux croyances religieuses très modérées, voire tout à fait laïques, et que 84% d’entre eux se sont « radicalisés » en Occident et non dans leur pays d’origine. « Les tactiques impliquant le suicide ont été adoptées par un nombre croissant d’organisations terroristes de par le monde parce que ces actes sont choquants, meurtriers, très efficaces en fonction de leur coût et très difficiles à prévenir », précise Bruce Hoffman. Il estime que les attentats suicide entrent dans le cadre d’une campagne plus vaste « visant à saper la confiance de la population dans ses institutions et dans les pouvoirs publics, à flétrir le moral de tout un peuple et à répandre l’effroi et l’intimidation ».

A. Z.

Louh l’a déclaré hier : Non à l’allocation chômage

octobre 24th, 2007

Le ministre du Travail s’oppose à l’attribution de l’allocation chômage, ce revenu minimum qui permettait aux sans-emploi de tenir le coup, de ne pas sombrer. Attribuer cette allocation encouragerait les jeunes à être oisifs, estime-t-il.

Une nouvelle qui fâchera, assurément, nos chômeurs : l’Etat, même avec une bourse pleine, n’est pas disposé à verser le moindre sou en allocation chômage. Le faire équivaudrait à «encourager les chômeurs à ne pas chercher du travail», a justifié, Tayeb Louh, ministre de l’Emploi et de la Sécurité sociale, en marge de la rencontre Gouvernement-walis, clôturée hier et dont l’enjeu était justement de trouver, non pas des remèdes de circonstance, mais une thérapie efficace aux problèmes épineux auxquels est confrontée, au quotidien, la frange juvénile.

«Toutes les dispositions de la politique de l’emploi visent à combattre le chômage», a-t-il expliqué pour appuyer son opposition. Petite lucarne d’espoir, le RMI, ce minimum de «survie garantie» a été longtemps revendiqué par le mouvement associatif et quelques partis politiques, estimant, chacun dans son argumentaire, qu’une telle mesure pourrait bien freiner, entre autres fléaux, l’ardeur déchaînée des harragas qui, par désespoir, vont jusqu’à affronter la mort.

Ce minimum garanti est toujours revendiqué au moment aussi où les horizons s’assombrissent pour des millions de jeunes, sans diplômes ou avec, comme l’a si bien reconnu une récente enquête signée Ceneap. Avec des chiffres et des taux qui illustrent un profond malaise, cette enquête nous apprend que «60 % des scolarisés doutent de leurs perspectives d’avenir». Et au lieu du RMI, Tayeb Louh évoque plutôt de «nouvelles dispositions efficaces pour l’emploi».

Le ministère du Travail s’attelle, dans ce registre précis, à «préparer un dossier relatif aux mécanismes de l’emploi basé sur de nouvelles dispositions», expliquera-t-il. Parmi ces mécanismes, il est cité «l’encouragement des employeurs à recruter les jeunes» et «l’encouragement des jeunes à chercher de l’emploi». Le point le plus important de ces mécanismes, selon M. Louh, reste la nouvelle politique de l’emploi «basée sur l’information sur site» afin, a-t-il dit, «de faciliter aux jeunes l’insertion dans le monde du travail».

Dans le même ordre d’idées, le ministre a estimé que le mécanisme de l’emploi en vigueur depuis 1998 est «dépassé» et «doit être revu et adapté au nouveau contexte économique et social». Revenant sur le taux de chômage, Tayeb Louh, estime que le taux avancé par son département (12,3%) est «réel», puisque étant «établi selon les normes du Bureau international du travail (BIT) et résulte d’une enquête de l’Office national des statistiques». Enfin et à propos de nouveau code du travail, le ministre a répondu que ce dernier est «en voie de finalisation au ministère».

R.N.

Le Président Bouteflika, hier, au palais des nations : ”Les harragas et les kamikazes pourraient être plus nombreux, si…”

octobre 24th, 2007

Le président de la République s’est adonné, comme rarement, voire jamais, à un discours autant court que serein, hier au palais des Nations, lequel abrite depuis trois jours la conférence nationale gouvernement-walis autour de la politique nationale de la jeunesse.

Allocution concise, certes, mais pas pour autant complaisante et expéditive, s’agissant de la responsabilité de l’Etat vis-à-vis des problèmes d’une jeunesse ” qui constitue sans doute un des aspects les plus graves (…) du processus de redressement national “.

Bouteflika, a en effet, d’abord considéré que les problèmes des jeunes ” qui nourrissent la délinquance, la violence et la fuite vers d’autres horizons, sont d’autant plus difficiles à résoudre que cette catégorie de la population a été directement confrontée à la crise qui a affecté le pays. ” Cela avant d’inviter à “reconnaître que les politiques nationales n’ont pas toujours été à la hauteur des attentes de nos jeunes “. Celles-ci, a-t-il avoué par ailleurs, ont ” manqué d’efficacité et de cohérence, du fait de l’absence de mécanismes opérationnels de concertation et de coordination des diverses institutions… ” concernées. Le chef de l’Etat de conclure à un état de ” déconnexion de la relation entre les jeunes et l’action des pouvoirs publics “.

Décalage qui lui fera dire que ” nous avons besoin de renouveler notre regard sur la jeunesse, de modifier notre attitude à son égard et d’adopter de nouvelles approches et de nouvelles méthodes dans la prise en charge de ses attentes “.

Parlent des problèmes de la jeunesse, le président de la République les illustrera par les deux phénomènes de l’heure, ce des ” harragas ” et les kamikazes. Commençant par qualifier le terme de ” harragas ” de ” néologisme affreux et dramatique (qui) illustre la gravité de la crise de la jeunesse dans le monde actuel “, il avertira quant au risque que ” les 2400 harragas recensés et les kamikazes d’Alger, Lakhdaria, Batna et Dellys pourraient être bien plus nombreux si l’on n’y prenait sérieusement garde ” Le président a sérié ce qui à son sens exprime la crise qui affecte la jeunesse et que caractérise ” un affaiblissement du sentiment patriotique, une perte des repères identitaires et culturels…de grandes difficultés à se doter de perspectives d’avenir…signes qui le prédisposent à toutes sortes de déviances et d’extrémismes et l’exposent, souvent injustement à la stigmatisation collective “.

En termes d’orientations, le chef de l’Etat, appelant à traiter la crise ” avec courage et lucidité “, a préconisé, entre autres de ” résorber le décalage des approches antérieures par rapport à un contexte plus complexe… “. Notamment, en menant ” une évaluation de la politique de la jeunesse, sans complaisance, en matière d’emploi et apporter des correctifs nécessaires aux mécanismes actuels “. Idem pour les systèmes d’enseignement outre ” aider à l’émergence d’une vie associative rénovée dans le cadre d’un vrai partenariat “. Il a également appelé à la ” promotion du scoutisme et des activités éducatives, de l’insertion sociale, l’animation culturelle, scientifique et de loisirs… “. Auparavant, Bouteflika n’a pas voulu faire la parenthèse sur les réalisations ” méritoires ” faites au profit de la jeunesse en dépit de la crise qu’elle traverse.

Il a pour ce faire, rappelécertains chiffres dont les 10 millions de scolarisées, près de 150 milliards de dinars affectés au seul secteur de la Jeunesse et des Sports, outre l’effectif d’étudiants de près d’un million et des 500 000 jeunes au sein de la formation professionnelle…

Néanmoins, eu égard à la grave crise que traverse la jeunesse algérienne Bouteflika, a appelé à mettre cette question ” au cœur de l’action publique “.

H. O

Excédent commercial : 22 milliards de dollars en 9 mois

octobre 23rd, 2007

L’Algérie a dégagé durant les 9 premiers mois de l’année en cours un excédent commercial de 22,17 milliards de dollars, en baisse de 16,06% par rapport à la même période de 2006, selon les données fournies à l’APS par le Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS), relevant des Douanes nationales.

Les exportations ont atteint 42,04 milliards de dollars, en baisse de 0,73% par rapport aux 9 premiers mois de l’année dernière, tandis que les importations ont augmenté de 24,69%, totalisant 19,87 milliards de dollars. Durant la même période de référence, les exportations d’hydrocarbures ont continué de représenter l’essentiel des ventes de l’Algérie à l’étranger avec près de 98% du volume global (41,14 milliards de dollars), malgré un léger repli (-0,79%) enregistré de janvier à fin septembre dernier.

Quant aux exportations hors hydrocarbures, elles demeurent marginales avec seulement 2,14% du volume global des exportations et une valeur de 901 millions de dollars, malgré une hausse de 2% par rapport à la même période de l’année 2006. Pour les importations par groupes de produits, une hausse pour l’ensemble des groupes de produits est constatée.

Les importations du groupe des « biens d’équipements », qui représentent 36% du total des importations, sont passées de 6,49 milliards de dollars à 7,21 milliards de dollars durant les périodes considérées, soit un accroissement de plus de 11%. Les hausses ont aussi touché les biens destinés à l’outil de production avec 42% et les biens de consommation alimentaires (21,28%), et les biens de consommation non-alimentaires avec 33,98%.

La répartition des importations par mode de financement montre une nette prédominance du cash, qui reste le mode le plus utilisé avec 81,65% du total des importations au cours des 9 premiers mois de l’année, soit 16,22 milliards de dollars en hausse de 30% par rapport à la période de référence. Le plus gros (9,96%) de ce qui reste des importations a été financé par le biais de lignes de crédit, avec une hausse de 5,66% (de 1,71 à 1,97 milliard de dollars).

Le recours aux comptes devises propres a représenté 2,19% (435 millions de dollars). De janvier à septembre 2007, les principaux clients de l’Algérie étaient les Etats-Unis d’Amérique avec 10,94 milliards de dollars, l’Italie (6,14 milliards de dollars), l’Espagne (4,58 milliards de dollars), la France (3,31 milliards de dollars), le Canada (3,04 milliards de dollars), les Pays-Bas (2,27 milliards de dollars) et la Turquie avec 1,46 milliard de dollars. Les principaux fournisseurs sont la France, à la première place, suivie de l’Italie, la Chine, les Etats-Unis d’Amérique et l’Allemagne.

L. M.

Tipaza veut dépasser l’écueil bureaucratique : Une ville pleine de projets

octobre 23rd, 2007

Les projets sont désormais inscrits et des moyens financiers importants ont été affectés pour leur réalisation.

Il aura fallu créer le Comité d’aménagement urbain et d’architecture (CAUA) en octobre 2004, afin de doter la wilaya des instruments juridiques pour occuper le sol et permettre d’entamer les travaux conformément aux textes réglementaires. Le tissu urbain du chef-lieu de la wilaya ne souffre plus d’encombrement.

Tipaza est une ville pourvue de sites archéologiques, de terres agricoles et leur délimitation. Il fallait tenir compte de tous ces paramètres, pour concevoir une trame équilibrée pour préserver les vocations. En plus de la construction de plusieurs logements programmés et les aménagements des espaces verts, le chef-lieu de la wilaya sera doté d’un centre universitaire de 4000 places pédagogiques et d’une résidence universitaire de 2000 lits.

Y seront implantés aussi l’école supérieure du tourisme, le centre de recherche en économie appliquée et développement (CREAD), un hôpital de 120 lits et un centre des urgences médico-chirurgical d’une capacité de 80 lits, qui comprendra, entre autres, un centretre anticancer et un service de gynécologie. Il y aura également une station de radio locale, un palais de justice, un port de plaisance, un palais des Congrès et deux hôtels grand standing.

Il faudra ajouter aussi un musée, un centre des affaires, une mosquée de 15 000 places, un institut islamique, une annexe de la Bibliothèque nationale, un centre régional de l’artisanat, une zone d’activité d’une superficie de 90 000 m2, une piscine semi olympique, un palais des congrès, un hôtel grand standing et un complexe culturel au Chenoua.

Celui-ci est construit sur quatre niveaux. La construction du complexe culturel du Chenoua n’a pas été du goût de quelques citoyens et riverains qui estiment que la place de ce joyau est ailleurs. L’autorisation programme (AP) de ce projet, qui s’achèvera au début de l’année 2008, s’élève à 310 millions de dinars.

Mais le plus important, selon les affirmations du directeur de l’hydraulique de la wilaya, en plus de la construction d’une station de traitement des eaux usées, le secteur de l’hydraulique aura investi environ 800 millions de dinars, qui permet à la ville de Tipaza d’éviter le problème de pénurie d’eau potable durant les 50 prochaines années.

Néanmoins, un certain nombre de projets demeurent confrontés aux lenteurs bureaucratiques qui caractérisent la direction des Domaines de la wilaya depuis des années, en dépit des remarques du chef de l’exécutif de la wilaya d’une part et l’absence des moyens de réalisation qui risquent de retarder les travaux d’autre part.

Il n’en demeure pas moins que les directeurs de l’exécutif de la wilaya de Tipaza se sont engagés pour le respect du planning, malgré les difficultés, afin que tous les projets stratégiques soient terminés le début de l’année 2009.

M’hamed H.

Interview de Stephane Martin, directeur délégué du SNPTV France : « Je viens à Béjaïa dans l’esprit d’échanger nos expériences »

octobre 23rd, 2007

Dans le cadre des journées euro-maghrebines sur la communication publicitaire qui auront lieu sous le haut patronage du ministre du commerce à Béjaïa à l’initiative de la société RH international communication Stephane Martin, directeur délégué du SNPTV (Syndicat national de la publicité télévisée France), a bien voulu nous accorder cet interview que nous vous proposons.

Monsieur Stéphane Martin, vous êtes directeur délégué du SNPTV. Vous allez vous rendre en algérie a l’invitation de la sté RH international communication qui organise sous le haut patronage du ministre du Commerce, à Béjaïa les journées euro- maghrébine .sur la communication publicitaire- connaissez-vous l’Algérie ? Quel message comptez-vous faire passer ?

Stephane Martin J’ai eu le plaisir, au cours d’un très bref voyage professionnel à Alger en janvier 2007, d’apprécier l’accueil chaleureux des responsables de l’ENTV, MediAlgeria et Mobilis. J’en ai bien évidemment profité pour effectuer une courte visite touristique de la capitale jusqu’à Tipaza, site enchanteur. J’ai aussi eu l’honneur d’avoir été invité à assister au spectacle d’ouverture de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe 2007 ».

Au titre de représentant des régies commercialisant une centaine de chaînes TV, privées et publiques, auprès du marché publicitaire français, membres du Syndicat national de la publicité télévisée, je viens surtout à Béjaïa dans un esprit d’échanges d’expériences Maghreb/Europe autour de la communication commerciale audiovisuelle, singulièrement à la TV. A notre sens, la publicité TV est au cœur d’un écosystème reliant des médias numériques, interactifs, convergents… parce qu’elle reste tout simplement la plus efficace pour nos clients : les annonceurs, et leurs conseils : les agences.

Que connaissez-vous du marché algérien de la télévision et de la publicité télévisée ?

Mes rencontres en début d’année m’ont permis d’avoir un panorama du PAA (paysage audiovisuel algérien), de ses développements numériques et satellite, et forcément des enjeux de modèle économique, dont le financement publicitaire. Malgré toute l’expertise de mes interlocuteurs et du temps qu’ils m’ont accordé, je reconnais volontiers que mes connaissances sont encore très sommaires. Je compte aussi sur ces Journées pour me former ! De France, conformément à une des missions du SNPTV, nous effectuons aussi une veille internationale, a fortiori sur l’Algérie où l’audience des chaînes françaises est significative, bien que de plus en plus concurrencée par l’offre satellite dense émettant d’autres régions du Monde. Pour ce faire, nous consultons entre autres les publications d’instituts : Immar ou Sigma Conseil. Enfin, nos régies membres peuvent aussi avoir une activité commerciale et/ou technique sur le Maghreb. Ils veulent bien m’informer aussi de leurs études et développements.

Deux expériences, maghrébines et européennes vont s’afficher ou s’affronter à l’occasion de ces journées, pensez-vous qu’elles restent différentes ou peuvent se compléter pour soigner la pub tout en tenant compte des us et coutumes de chaque partie ?

Si la question porte sur l’expression créative de la publicité, c’est-à-dire davantage le rôle traditionnel des agences auprès des annonceurs, les régies publicitaires TV ont très tôt été intégrées dans une démarche de co-régulation puis d’autorégulation (Joseph Besnaïnou, DG du BVP, pourra expliciter cette nuance, d’importance, dans son intervention du mardi 23 octobre).

C’est-à-dire, qu’avec les annonceurs et les agences, les régies TV ont mis en place un dispositif de sécurité juridique optimal pour tous : les avis avant diffusion systématiques (près de 17 000 en 2006) ; le Conseil supérieur de l’Audiovisuel, autorité administrative indépendante, conservant son rôle de contrôle après diffusion des programmes, et donc de la publicité.

Cette autodiscipline, puis ce contrôle, visent avant tout à une publicité responsable, respectueuse de codes professionnels et d’une réglementation européenne, transposée, dans le cadre de la France, de manière plus stricte et protectrice envers certains publics plus fragiles. L’autre pendant de la question est lié à l’histoire même du PAM (Paysage audiovisuel maghrébin) Même en Europe, la télévision s’avère un media structuré nationalement, parce que né de l’initiative publique de chaque Etat membre, et non privée comme aux Etats-Unis par exemple. Ces origines étant ce qu’elles sont, nos expériences respectives sont différentes. Mais, je crois, enrichissantes mutuellement. Enfin, des règles fondamentales restent intangibles : un annonceur investit en publicité TV pour se développer, soutenir sa marque, valoriser ses innovations… soutenir donc la croissance économique, l’emploi. Les chaînes de télévision bénéficient de ces recettes publicitaires pour investir dans les programmes, soutenir les industries culturelles, qui séduisent de plus en plus les téléspectateurs. Cette audience croissante satisfait l’annonceur, qui voit l’efficacité de sa publicité TV augmenter, son retour sur investissement optimisé. C’est le cercle vertueux, en longue tendance, depuis 60 ans de télévision.

Comment imaginez-vous un rapprochement des professionnels de la COM des pays de la Méditerranée ?

Avec la proximité géographique, au moins une langue partagée, des liens culturels, des bases de droit semblables,… voire une volonté politique de part et d’autre, sans oublier les nouveaux outils facilitant le travail à distance, les rapprochements ne peuvent que se développer. Il me semble qu’ils ont déjà commencé. Votre initiative y concourt assurément !

Enfin de quoi allez-vous parler lors de ces journées ?

La télévision et la publicité télévisée sont en mouvement perpétuel. Elles ont toujours su anticiper les mutations technologiques (N&B, couleur, HD, câble, hertzien, satellite, ADSL… ) tout en ne perdant jamais de vue la satisfaction des téléspectateurs, qui même sollicités de plus en plus, réservent trois heures et demie par jour (en France) de leur temps à regarder la télévision chez eux, et demain en situation de mobilité. Ce principe de base guide ensuite tous les schémas de monétisation de cette audience : financement public et/ou publicitaire et/ou par abonnement.

Entretien réalisé par R.N.